10 façons de célébrer les 30 ans du festival du film français

A part participer à la surprenante soirée d’ouverture que nous vous concoctons à l’Astor le 6 mars, voici 10 bonnes façons de fêter cette année les 30 ans du Festival du film français :

1. Les frères Sisters, de Jacques Audiard.
La venue d’un metteur-en-scène de la carrure de Jacques Audiard peut être une fin en soi mais lorsqu’il s’agit de venir par lui-même défendre une oeuvre de la trempe de The Sisters brothers, son premier film tourné en langue anglaise et son premier western, l’organisation d’une soirée spéciale s’impose. Le 12 mars, l’ACMI et l’Astor rendent hommage au célèbre réalisateur français en l’invitant à participer à un Q&A, suivi d’une rencontre à l’Astor, en amont de la projection du film. 

Les Frères Sisters raconte l’histoire de deux frères, tueurs à gages, lancés aux trousses d’un chercheur d’or et son comparse. Cette course prend l’allure d’un voyage initiatique inattendu, qui interroge ce qui nous lie vraiment. Lion d’argent à Venise, le film vient de rafler 4 prix aux Césars, dont celui du meilleur réalisateur.

2.Girl, by Lukas Dhont
Girl, du belge Lukas Dhont est un premier film d’une rare sensibilité. Abordant la question du genre sous un jour inattendu, le réalisateur donne une sacrée claque aux représentations sur la question troublante du changement de sexe. En banalisant le « phénomène », il traite son sujet sous l’angle de l’expérience intime, appuyé par l’interprétation tout en retenue d’un extraordinaire acteur débutant de 15 ans. Un film qui possède la grâce.

Girl de Lukas Dhont

 
3. Le grand bain de Gilles Lellouche.
S’inspirant d’une histoire vraie, l’acteur-réalisateur brosse le portrait d’une improbable équipe masculine de natation synchronisée. L’un des plus gros succès du box-office en France en 2018, cette comédie drôle et touchante est interprétée par la fine fleur du cinéma français. Une séance spéciale en présence de Gilles Lellouche est proposée au Como le 7 mars à 18h.

4. Guy by Alex Lutz.
Le créateur et interprète de la série culte « Catherine et Liliane » signe son deuxième film pour le grand écran, où il interprète avec finesse un chanteur populaire sur le retour. Alex Lutz donne de l’épaisseur à la ringardise et remporte le César du meilleur acteur en 2019.

5. L'Incroyable histoire du facteur Cheval de Nils Tavernier.
Un film beau et poignant sur la vie d’un simple facteur qui, à la fin du XIXème Siècle, accède à la célébrité en réalisant un rêve fou. Le film est porté par un Jacques Gamblin au sommet de son art.

6. En guerre de Stéphane Brizé.
Un regard sur la France des travailleurs qui se battent pour conserver leur outil de travail et luttent pour leur dignité. Un film militant et lucide sur les conséquences de la mondialisation.

The Sisters Brothers, by Jacques Audiard.

7. Revenge de Coralie Fargeat & La nuit a dévoré le monde de Dominique Rocher
L’Astor vous donne des frissons samedi 23 mars à 19h30 ! Le cinéma propose une séance spéciale films d’horreur avec deux premiers films étonnants : le premier, « The Night eats the World », prend Paris pour décor et renouvelle avec bonheur le genre du film de zombies. Le spectaculaire « Revenge », quant lui, offre une perspective féministe jubilatoire sur la vengeance et le sang versé. Venez découvrir comment apprivoiser un zombie et survivre en milieu hostile !

8. La chute de l'empire américain de Denis Arcand.
Suspens et action au programme de ce polar passionnant sur le pouvoir de l’argent. Et si tout n’était pas perdu ? Kristy Matheson, director of film programs-ACMI donnera un Q&A le 19 mars au Como Cinéma, après la séance de 18h30.

 9. Dilili à Paris de Michel Ocelot (animation).
L’intrépide et espiègle petite Kanak enquête sur la disparition de fillettes et croise toutes les grandes figures du Paris de la Belle Epoque. A voir en famille pour savourer les somptueux décors de la ville, recréés par ce magicien d’Ocelot.

 Dilili in Paris  by Michel Ocelot

10. La douleur de Emmanuel Finkiel.
Adaptation particulièrement réussie de “La douleur », où Marguerite Duras raconte sa propre histoire, celle d’une femme dont la vie va basculer après l’arrestation de son mari dans le Paris occupé des années 40. Une réflexion sur l’absence et l’attente, servie par une Mélanie Thierry éblouissante dans le rôle de la célèbre écrivaine française.

11. Sorry Angel de Christophe Honoré.  
Et en séance de rattrapage, ne manquez surtout pas la séance de Q&A en présence de l’écrivain Christos Tsiolkas, à propos de l’excellent nouveau film de Christophe Honoré. C’est au Palace Westgarth, le 21 mars à 18h30 !

Écrit par Michel Richard